Green IT Qu’est-ce que c’est?

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salle de serveurs avec un arbre qui prend possession des lieux Green IT

De prime abord, il paraît impossible de réussir l’association de l’informatique et de l’écologie durable. Mais c’était sans compter l’arrivée d’une nouvelle tendance qui s’est installée durablement dans de nombreuses entreprises : le Green IT. Autrement dit, l’informatique verte et responsable visant à limiter la pollution numérique.

Présentation du Green IT

Lorsque l’on parle d’informatique durable, c’est une tendance prenant en considération la totalité des technologies de l’informatique permettant de réduire l’empreinte environnementale, écologique et sociétale des technologies de communication et d’information de manière durable. Pour qu’elle soit efficace, il est important d’atteindre les objectifs définis en amont à savoir une réduction des gaz à effet de serre, une baisse de la consommation d’énergie, une démocratisation des pratiques écoresponsables et une réduction de l’empreinte carbone.

Bien évidemment, le Green IT se traduit par de nombreuses pratiques au niveau des méthodes de travail et de l’informatique :

  • Privilégiez la vidéoconférence plutôt que des réunions physiques afin de limiter les déplacements en avion et en voiture.
  • Optez pour des processeurs plus respectueux de l’environnement avec une optimisation d’énergie.
  • Appliquez une bonne gestion dans ses mails.
  • Privilégiez l’acquisition de matériaux recyclés.

C’est une liste non exhaustive, car les pratiques sont multiples et elles concernent aussi bien les particuliers que les entreprises. En effet, la pollution numérique et informatique occupe une place prépondérante dans les débats en raison de la démocratisation et du développement des outils technologiques. Selon l’ADEME 50 % des émissions de dioxyde de carbone sont liés à l’utilisation des systèmes informatiques ( stockage et transport des données, la fabrication d’une infrastructure réseau et sa maintenance ) et 50 % des émissions de dioxyde de carbone à la fabrication des équipements informatiques ( tablettes, téléphones portables, ordinateurs etc. ).

Présentation des trois périmètres du Green IT

L’informatique verte et durable incorpore les technologies de la communication et de l’information dont l’empreinte sociétale et écologique bénéficie d’une forte réduction dans le but de favoriser le développement durable. Nous vous rappelons que cette démarche ne concerne pas que les différents impacts sur l’environnement, mais également la performance économique et sociale des activités. Voilà pourquoi trois périmètres distincts ont été définis :

  • Le Green IT 1.0 s’attarde sur la notion de CNR. Sa particularité repose sur la considération de la performance sociale et environnementale au moment du développement d’un service numérique ou de la conception d’un produit.
  • Le Green IT 1.5 s’appuie sur la conception d’un SIDD et l’utilisation des outils numériques. Les TIC sont utilisées dans les démarches RSE des entreprises à travers des appréciations de performance environnementale des collaborateurs, le reporting et le pilotage.
  • Le Green IT 2.0 s’attarde essentiellement sur la baisse des impacts métier en utilisant les TIC. Bien souvent, son champ d’action dépasse la simple optimisation et vous trouverez souvent le terme d’éco-innovation de rupture aboutissant à une modification radicale du modèle comportemental et économique en s’appuyant une fois de plus sur les TIC.

D’où provient la pollution numérique ?

Les data Centers présents aux quatre coins de la planète stockent des quantités massives de données. On estime que leur consommation moyenne en France est d’environ 5.15 mégawatts au mètre carré et par an. Donc, un data Center de 10 000 m² aura une consommation énergétique similaire à celle d’une agglomération de 50 000 habitants. Il ne s’agit pas de supprimer les centres de données, car leur importance est capitale pour conserver les données et offrir une protection efficace en matière de cybersécurité aux entreprises.

Autre grand facteur de pollution, la fabrication des outils numériques. Actuellement, il y a plus de 34 milliards d’appareils numériques recensés tels que les téléviseurs, les consoles de jeux, les tablettes, les ordinateurs et les téléphones portables. Fait incroyable, la production d’un gramme d’une voiture nécessite 80 fois moins d’énergie que la production d’un gramme de Smartphone.

La pollution numérique peut également prendre des formes inattendues, sans que l’usager ne s’en rende compte. C’est principalement le cas du streaming avec une consommation d’environ 60 % des flux sur Internet. Mais le constat est identique concernant l’envoi et la réception des mails et l’utilisation des navigateurs pour accéder à Internet.

C’est une réalité d’admettre que le secteur du numérique est énergivore. Il est donc primordial de privilégier des ressources renouvelables pour limiter l’impact sur l’environnement. Rappelons que 16 % des ressources en électricité à l’échelle mondiale sont utilisées uniquement pour Internet. Cette consommation énergétique est répartie de différentes manières avec de nombreux acteurs, mais les entreprises ont toutes les raisons de se montrer attentive à cette consommation en encourageant l’usage du digital eco-friendly.

Quel est le poids de l’empreinte carbone numérique à l’échelle mondiale ?

Avec le développement des technologies et le développement du numérique, l’empreinte carbone est de plus en plus conséquente. Selon de nombreuse estimation, 5 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone sont liées aux activités numériques, soit un total de deux gigatonnes de CO2.

Le nombre obtenu n’est pas facilement quantifiable, mais il équivaut au poids de 200 000 tours Eiffel. Il s’agit de la quantité de gaz à effet de serre rejetée chaque année dans l’atmosphère à cause de l’activité et des pratiques numérique.

Les principales pollutions concernent la fabrication des appareils numériques, à commencer par l’extraction des matières premières, le traitement de ces matériaux et l’assemblage des composants. Mais la fabrication inclut également le transport de la marchandise jusqu’au consommateur final.

D’autres postes sont également identifiés comme les services de vente et la fin de vie de l’appareil. Mais ces données sont considérées comme négligeables dans les émissions de dioxyde de carbone. À l’exception de la fin de vie d’un produit numérique, car son impact sur la biodiversité est réel.

Il serait trop réducteur de mesurer l’impact environnemental d’un objet en se limitant aux émissions de dioxyde de carbone. De nombreuses problématiques sont soulevées par l’extraction des terres rares, car ces matériaux sont nécessaires dans la fabrication des composants électroniques.

Il existe deux types d’utilisation du numérique :

  • Les utilisations propres à des services Web comme le cloud. Les services distants permettent le fonctionnement des applications et même si la consommation s’effectue loin du site de l’entreprise, son impact est réel et ne peut être négligé.
  • Enfin, les utilisations en local et elles s’appliquent sur les serveurs et les ordinateurs.

Quels sont les atouts du Green IT ?

Les implications écologiques ne sont pas les seuls bénéfices du Green IT. En effet, le numérique vert possède d’autres atouts comme la diminution de l’impact carbone d’une entreprise :

  • L’entreprise réalisera des économies d’énergie en s’orientant vers des habitudes durables. La réduction des coûts sera notamment perceptible au niveau de la consommation d’électricité.
  • Autre avantage, l’amélioration des performances des systèmes d’information. Les équipements utilisés sont entièrement repensés par rapport à l’usage initial. En d’autres termes, il est indispensable d’optimiser le code, plus léger et donc favorisant l’accélération de l’information. Lorsqu’une application Web ou un site Internet se charge plus rapidement, l’utilisateur final bénéficie d’une meilleure expérience, tout en ayant consommé moins d’énergie.
  • Les bénéfices sont également palpables pour la réputation de la marque. Les entreprises doivent être des modèles dans le respect de l’environnement et par leur existence, elles ont à la fois des impacts négatifs et positifs sur la société. Les attentes des consommateurs vont dans le sens d’une réduction des impacts négatifs en prenant soin de l’environnement. Donc, lorsque l’entreprise affiche une marque Green IT, elle profitera d’une meilleure image auprès du public.
  • De même qu’une démarche de sobriété énergétique sera appréciable pour les clients de l’entreprise. Ce choix se traduira par une meilleure fidélisation des clients, à condition de mettre en place une véritable stratégie Green IT. Autrement dit, en définissant des actions mesurables et concrètes, tout en communiquant de façon transparente.
  • Le dernier atout porte sur la valorisation sur le rapport RSE. La Responsabilité Sociétale et Environnemental est un document définissant toutes les actions menées par l’entreprise et les progrès réalisés sur le plan environnemental et social. C’est une façon pour l’organisation de dévoiler les efforts fournis en toute transparence et lorsque les objectifs sont atteints, le support suscite l’intérêt et la confiance des collaborateurs, des clients, des partenaires et des investisseurs.

À la découverte des bonnes pratiques du Green IT

L’improvisation n’existe pas en vue de mettre en pratique une démarche Green IT. Un accompagnement reste essentiel avec un partenaire informatique capable de saisir les enjeux du numérique durable

L’Edge computing

L’Edge computing est essentiel dans le but de centraliser le traitement des données en ayant recours à des mini data Centers. L’intégration s’effectue à travers des outils connectés ou au sein des entreprises pour ne conserver que les données nécessaires. Un processus d’automatisation se met en place dans la gestion des données dans le but de réduire les coûts pour l’entreprise, mais également en limitant son impact environnemental.

Connaître le cycle de vie des outils informatiques

L’analyse du cycle de vie des outils informatiques est une autre étape indispensable d’une démarche Green IT. Ainsi, l’entreprise connaît l’impact réel de chaque objet. En prenant en considération les ressources nécessaires pour sa fabrication, mais aussi sa distribution et son usage. À chaque étape, il faut déterminer les émissions de gaz à effet de serre et bien évidemment la consommation d’énergie. En étudiant les informations obtenues, l’entreprise évalue avec précision l’impact environnemental de ces outils numériques.

Vigilance au niveau de l’utilisation d’Internet

Il est recommandé de former ses employés sur les astuces et les bonnes pratiques du numérique responsable. Pour réduire l’empreinte carbone, il est également préférable de choisir un navigateur moins énergivore. Prendre en compte la pollution des mails est une nécessité, ce qui implique un tri régulier ou l’usage d’autres outils de communication comme Microsoft Teams. Privilégiez également le mode veille de l’ordinateur lorsque ce dernier n’est pas sollicité.

L’optimisation des serveurs informatiques

Bien souvent, les serveurs informatiques sont gourmands en énergie. Vérifiez leur consommation réelle et si nécessaire adoptez les bonnes mesures afin d’optimiser les ressources. Autrement dit, vous utilisez uniquement la puissance de calcul nécessaire. Lorsque les ressources informatiques ne sont pas utilisées, éteignez-les. Ce sont des actions simples à mettre en place, mais permettant une réduction de l’impact environnemental et des coûts pour l’entreprise.

Pour minimiser le trafic sur le réseau, ajustez toujours la taille des médias comme les vidéos, les sons et les images. Une migration vers le cloud constitue une solution écologique et économique. Privilégiez un partenariat avec des fournisseurs de services disposant de processeurs optimisés et performants.

Le développement Web responsable

Certaines méthodes d’éco-conception Web s’appuient sur des développements simplifiés rendant l’accès à l’information plus facile et impliquant une maintenance plus légère. Par exemple, en développement des applications Web et des sites Internet moins consommateurs d’énergie, tout en affichant des performances similaires.

Lorsque vous avez recours à des logiciels, choisissez des solutions éco-reponsables afin de minimiser votre impact sur l’environnement. En adoptant les bonnes pratiques du numérique durable, vous favorisez la protection de l’environnement, sans pour autant perdre en efficacité, bien au contraire.

Comment mesurer l’empreinte carbone des activités numériques ?

L’informatique durable pour les entreprises passe dans un premier temps par le calcul des émissions des activités numériques. L’opération consiste à collecter des publications et des travaux de recherche issue des entreprises spécialisées et des laboratoires. Plus vous disposez d’informations concrètes, plus précis sera le calcul. Globalement, les émissions de dioxyde de carbone des services numériques sont engendrées par trois sources distinctes à savoir les appareils, le réseau et les serveurs.

Comment mesurer l’empreinte carbone des serveurs ?

Premièrement, intéressez-vous à la quantité des données stockées par votre entreprise et prenez en considération les informations de fréquentations. Résultat, vous déduisez le nombre de serveurs utiles. Grâce à la connaissance de l’hébergeur, vous en déduisez la quantité d’électricité que consomment les data Centers. Puis, vous prenez l’électricité consommée et vous ajoutez le nombre de serveurs afin de mesurer les émissions de dioxyde de carbone.

Comment mesurer l’empreinte carbone du réseau ?

De nombreux éléments sont requis pour obtenir cette information : le poids et le nombre des pages d’un site Internet, la taille de celui-ci, le nombre de téléchargements et bien évidemment la quantité totale de données consommées. N’oubliez pas de prendre en considération le type de réseau sollicité ( 3G, 4G, 5G, wifi etc ) afin de déterminer la consommation électrique nécessaire pour la transmission des données sur le réseau. Une fois cette information obtenue, vous déduisez les émissions de CO2.

Comment mesurer l’empreinte carbone des appareils des terminaux ?

Le calcul se base sur le temps d’écran consommé par les applications et les sites. Vous en déduisez la quantité d’énergie utilisée par les ordinateurs, les tablettes et les téléphones et donc vous obtenez les émissions de dioxyde de carbone générées.

Le rôle des d’organisation référentes du Green IT

Les organisations référentes du Green IT forment des responsables du numérique écologique. Leur intervention est essentielle afin d’allier les performances environnementales et économiques de l’organisation. Dans ce contexte, le responsable Green IT accompagne l’entreprise dans sa transition écologique et dans sa démarche RSE. Concrètement, voici ces différents domaines d’intervention :

  • Tout commence par l’identification des éléments clés permettant d’obtenir rapidement un retour sur investissement et bien évidemment en encourageant  la réduction de l’empreinte écologique.
  • L’établissement d’un bilan de performances environnementales en vue de définir les axes d’amélioration.
  • L’application d’une stratégie Green IT en adéquation avec la politique RSE de l’entreprise.
  • Favoriser la maturation du système d’information en veillant à son optimisation. D’ailleurs, les démarches Green IT et FinOps disposent de nombreux éléments communs.
  • Mettre l’accent sur la formation à l’informatique responsable, ce qui permettra aux autres entreprises d’acquérir les certifications attestant de leur engagement à travers des actions concrètes.

À la mesure de l’impact écologique des services cloud

Les serveurs physiques ont une consommation électrique qui leur est propre. C’est une véritable opposition avec les services cloud, car ces derniers sont mis en place sur des serveurs virtualisés et donc les ressources sont mutualisées. Par conséquent, les émissions de construction des équipements sont proportionnelles à l’usage qu’en fait l’entreprise.

Prenez également en considération que la consommation électrique des serveurs se divise en deux parties :

  • La consommation électrique liée à l’utilisation des équipements comme les switchs, les routeurs et bien évidemment les serveurs.
  • Mais également la consommation électrique annexe concernant les opérations de maintenance, le refroidissement des data Centers ou encore l’éclairage du bâtiment.

Afin de définir la consommation électrique d’un serveur virtualisé, il est essentiel de s’appuyer sur les informations transmises par le fournisseur. L’entreprise est ensuite capable d’établir un tableau précis de la consommation de ses services. Le Power Usage Effectiveness ou PUE est un ratio établi entre la totalité de la consommation du date center sur la consommation électrique du matériel numérique. L’usage de ce ratio est essentiel pour déterminer les consommations électriques annexes.

En choisissant un fournisseur reconnu sur le marché, vous accédez facilement à leur PUE variant de 1.1 à 2. Dans une optique de décarbonation, l’entreprise a tout intérêt à choisir un data Center disposant d’un faible PUE.

N’attendez plus pour adopter le Green IT

Il est primordial de réduire l’impact écologique du numérique. Des solutions existent comme celles évoquées précédemment. Mais vous pourriez aller plus loin en choisissant la sobriété numérique. Vous réduisez les usages inutiles et vous supprimez les fonctionnalités non-essentielles au sein de votre organisation.

Certes, le numérique peut décarboner de nombreux secteurs de l’économie à travers l’optimisation des processus ou encore en privilégiant les vidéoconférences. Mais vous devez aborder cette philosophie de la bonne manière en modifiant vos habitudes et celle de vos collaborateurs. Alors si vous êtes intéressé par le Green IT, prenez tout de suite rendez-vous avec notre entreprise. Nous aiguillons notre clientèle dans la bonne direction en ayant pris connaissance des besoins en amont.

Vous souhaitez en savoir plus? N'hésitez plus, contactez nous.

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