Protocoles RIP et OSPF: quelles différences?

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dessin réseau informatique

RIP et OSPF sont des protocoles de routage qui ont chacun des points forts et des spécificités qu’il faut connaitre. D’abord, sachez que RIP fait partie des protocoles de routage à vecteur de distance. OSPF, quant à lui, est un protocole de routage à état de liaison.

Ces deux protocoles présentent également une différence sur l’algorithme utilisé : RIP fonctionne avec l’algorithme Bellman et OSPF avec l’algorithme Dijktra. Ils diffèrent encore au niveau du système de classement.

Si RIP est recommandé aux petits réseaux parce que le nombre de sauts est réduit, OSPF permet de mieux répartir les charges et il est idéal pour les grands réseaux composés de plus de 15 routeurs…ne pas les confondre (routeurs) avec des switchs.

I- Le protocole de routage RIP (Routing Information Protocol)

RIP est un protocole de routage à vecteur de distance. Il détermine le chemin de transmission en utilisant la distance ou le nombre de sauts. Comme il ne permet pas de mettre en place plus que 15 sauts, il est principalement dédié aux entités ou aux entreprises de petite taille. Quoi qu’il en soit, ce protocole de routage dynamique n’est pas plus intelligent qu’OSPF.

Il utilise le protocole UDP (User Datagram Protocol) et sa métrique est calculée sur la base du nombre de sauts.

1- Routage RIP : comment faire la configuration ?

Tous les réseaux connectés au routeur doivent être saisis. Chaque interface doit être ajoutée l’une après l’autre. Lorsque les réseaux sont tous ajoutés, vous avez fini la configuration. La dernière étape consiste à enregistrer. La métrique unique de RIP est la distance qui correspond au nombre de routeurs qu’il faut traverser avant d’arriver au réseau. RIP calcule la distance pour chaque route.

2- RIP, l’un des plus anciens

Le protocole de routage RIP compte parmi les plus anciens à vecteur de distance dont le nombre de sauts est utilisé comme métrique de routage. Il limite le nombre de sauts autorisés sur la route entre la source et la destination en empêchant les boucles de routage. Ce protocole de routage à vecteur de distance, avec une valeur AD 120, utilise le numéro de port 520 et fonction sur la couche d’application de la version OSI.

3- Les deux versions de RIP : Ripv1 et Ripv2

La version Ripv1 est un protocole de routage « classful » qui ne prend pas en charge le Masquage de sous-réseau à longueur variable (Variable-Length Subnet Masking). C’est ce qui fait la différence avec la version Ripv2 qui est un protocole de routage Classless. Ce dernier supporte le Masquage de sous-réseau à longueur variable.

Si vous souhaitez configurer RIPv2, activez RIP sur R1 et entrez dans le mode de configuration du routeur pour activer RIPv2. Avec la commande auto-summary, vous pouvez désactiver la récapitulation de réseau et les adresses de réseau qui ne seront pas prises en charge par classe.

Si vous voulez remplir une table de routage, vous pouvez choisir entre le routage statique et le routage dynamique. Notez que les réseaux qui sont directement connectés s’ajoutent de manière automatique.

II- Le protocole de routage OSPF (Open Shortest Path First)

OSPF se distingue par la convergence rapide de ses mises à jour qui sont incrémentielles. Ce protocole de routage est surtout employé dans les grands réseaux qui comptent plus de 15 routeurs, à l’opposé de RIP.

La notion d’aire qu’OSPF utilise aide à diminuer le trafic réseau. Ces aires sont organisées en hiérarchie et passent obligatoirement par l’aire 0 (aire Backbone). Il prend en charge le Masquage de sous-réseau à longueur variable (Variable-Length Subnet Masking).

Ce protocole de routage tient compte des routes qui proviennent des autres protocoles utilisés. Vous pouvez mettre en place un système d’authentification et utiliser des adresses multicast dédiées à OSPF. Il s’agit d’un protocole ouvert avec une distance administrative de 110 et dont la bande passante utilise la métrique.

1- OSPF, quels avantages ?

OSPF est apprécié pour son caractère évolutif. En effet, il peut être déployé sur des réseaux plus vastes. Il permet de disposer de toutes les informations sur les différents routeurs et liens qui constituent le réseau. Il choisit toujours le meilleur chemin pour atteindre les routeurs du réseau.

En cas de changement de topologie, des mises à jour sont envoyées. Sinon, ces mises à jour sont diffusées de manière régulière toutes les demi-minutes. OSPF assure une réponse rapide aux changements de topologie parce qu’il crée des liens avec les autres routeurs du réseau. En d’autres termes, lorsque le routeur tombe, les installations connectées le détectent et transmettent l’information dans l’immédiat aux autres routeurs du réseau. La convergence est donc très rapide.

Chaque routeur que vous utilisez affiche des informations complètes sur les autres routeurs. Vous pouvez voir les différents liens utilisés sur le réseau et leur métrique respective.

2- OSPF, quelles contraintes ?

OSPF prend de la place et consomme de la mémoire parce qu’il stocke d’importantes données pour chaque routeur utilisé. Comme il doit construire sa base de données, ce protocole de routage consomme aussi de la CPU lorsque vous le démarrez. Enfin, sa mise en place peut être plus compliquée par rapport à RIP.

III- Comment choisir entre RIP et OSPF ?

Maintenant que nous avons examiné les deux protocoles de routage point par point, découvrez comment choisir judicieusement entre RIP et OSPF.

1- RIP ou OSPF : choisissez en fonction de vos besoins

RIP ne dispose que d’un maximum de 15 sauts. Ce qui peut convenir aux petites structures. Avec OSPF, le nombre de sauts n’est pas limité. OSPF se distingue par une convergence plus rapide et assure un meilleur équilibrage de charge. Attention, OSPF ne s’adapte pas lorsque d’autres routeurs sont ajoutés au réseau. Ainsi, l’intervention de techniciens qualifiés est vivement recommandée en cas de changements ou de déploiement.

2- Utiliser RIP et OSPF : est-ce envisageable ?

Si vous souhaitez profiter des différentes fonctionnalités de ces deux protocoles de routage, vous avez la possibilité de les utiliser ensemble. En effet, il est possible d’ajouter OSPF au centre d’un réseau RIP.

Dans un premier temps, vous pouvez ajouter des routeurs de dorsale qui permettent l’exécution simultanée de RIP et d’OSPF. Les autres périphériques réseau vont assurer l’exécution de RIP. Les routeurs de dorsale sont des équipements de frontière de système qui se démarquent par leur autonomie.

L’intervention de techniciens qualifiés vous permettra de choisir les meilleures solutions pour vos installations. Consultez notre équipe pour tout projet de mise en place d’infrastructure informatique et de déploiement de réseau. Nous pouvons faire un audit pour mieux vous conseiller.

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