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ToggleL’AMF ou authentification multifactorielle peut se définir comme un élément de gestion des accès avec des exigences spécifiques afin que les utilisateurs soient en mesure de prouver leur identité en se basant au minimum sur deux facteurs de vérification. L’authentification est alors mise en place avant d’accéder à une ressource en ligne, une application mobile ou un site Internet. L’objectif est de renforcer le niveau de sécurité, car si jamais l’un des composants est compromis, le pirate informatique devra franchir une deuxième barrière pour accéder au compte cible.
Présentation de l’authentification multifacteur
De nos jours, la sécurité informatique occupe une place prépondérante, aussi bien chez les particuliers que chez les professionnels. Lorsque vous effectuez une connexion à l’un de vos comptes en ligne, ce processus s’appelle l’authentification. De ce fait, vous devez être en mesure de prouver que vous êtes légitime pour accéder au service. De manière traditionnelle, vous utilisez simplement un identifiant et un mot de passe. À partir du moment où ces informations sont dévoilées, une autre personne peut usurper votre identité et donc se connecter à votre place.
D’autant plus que les noms d’utilisateurs ne sont pas difficiles à découvrir et que de nombreuses personnes emploient simplement leur adresse e-mail. Même constat au niveau des mots de passe. Même s’il est préconisé d’utiliser une suite de caractères, trop d’utilisateurs s’attardent sur des mots de passe faciles à mémoriser et donc à déchiffrer. Face à ce constat, de nombreux services en ligne ont décidé de rajouter une étape de sécurisation.
D’ailleurs, vous l’avez peut-être apprécié sur les médias sociaux, les banques ou certaines grandes entreprises comme Microsoft. L’idée première est d’ajouter une couche de sécurité supplémentaire se déroulant en deux étapes. Il s’agit tout simplement de l’authentification multifacteur. De ce fait, lorsque vous effectuez une première connexion avec une nouvelle application ou un appareil, il ne suffira pas de saisir uniquement votre nom d’utilisateur et votre mot de passe. Un deuxième élément entre en jeu afin de prouver votre légitimité. C’est un facteur d’authentification permettant de confirmer votre identité.
Les trois éléments les plus populaires sont l’usage d’un mot de passe, un appareil externe comme une clé USB ou un smartphone et enfin la reconnaissance faciale ou l’empreinte digitale.
Comprendre le principe de fonctionnement de l’authentification multifactorielle
Pour authentifier l’identité d’un utilisateur, l’authentification multifactorielle se base sur une multitude de technologies. C’est une véritable opposition avec l’authentification à facteur unique. En effet, celle-ci se base sur une seule approche afin de prouver l’authenticité de l’utilisateur.
Mais avec l’AMF, l’utilisateur verra la combinaison d’au minimum deux technologies et c’est cette particularité qui fait littéralement toute la différence. Par exemple, vous indiquez un nom d’utilisateur et un mot de passe. Mais cette seule approche n’est pas suffisante pour parler d’authentification multifactorielle. Les mêmes informations, lorsqu’elles sont combinées avec une reconnaissance faciale, le seront. D’ailleurs, même si l’emploi d’un mot de passe reste une approche traditionnelle pour se connecter, l’authentification multifactorielle ne nécessite pas forcément son utilisation.
Les cinq facteurs d’authentification
Le terme facteur est employé pour désigner une vérification de l’identité d’un utilisateur. Au minimum, l’authentification factorielle combine deux facteurs pour rendre le processus plus fiable.
En premier lieu, vous trouvez le facteur de la connaissance. C’est-à-dire quelque chose que vous savez. L’exemple le plus typique reste la combinaison d’un identifiant avec un mot de passe. C’est également les mêmes constats sur les questions de sécurité lorsque l’on vous demande le nom de votre animal de compagnie préféré ou le nom de votre établissement scolaire. L’association de ces éléments représente une authentification à facteur unique.
Vient ensuite l’inhérence, c’est-à-dire quelque chose que vous êtes. En tête de liste, vous retrouvez les données biométriques permettant de prouver votre identité. Le facteur s’appuie sur l’analyse de votre rétine, sur la reconnaissance faciale, l’ADN ou les empreintes digitales. De nos jours, ces méthodes d’authentification sont particulièrement populaires sur les appareils mobiles, incorporant des fonctionnalités de reconnaissance faciale et un scanner d’empreintes digitales.
Le troisième facteur porte sur la possession, c’est-à-dire quelque chose que vous avez. Par exemple des jetons matériels ou une carte d’accès. L’envoi d’un code d’identification unique par mail ou par SMS entre également dans cette catégorie.
La localisation constitue le quatrième facteur. Plus précisément, une restriction du réseau ou géographique pour renforcer la méthode d’authentification. Lorsque l’utilisateur ne remplit pas les conditions d’emplacement, il lui sera impossible de procéder à son authentification. L’exemple typique consiste à limiter l’usage d’une application lorsque la personne concernée est en dehors du réseau d’entreprise ou dans un pays proscrit.
Enfin, l’heure représente le cinquième et dernier facteur. Une fois de plus, ce sont des restrictions supplémentaires pour limiter l’authentification selon une plage horaire préalable. Une notion relativement similaire au facteur précédent. Si vous n’avez aucune raison de vous connecter entre 18 heures et 8 heures, une restriction horaire s’applique, limitant le risque d’intrusion. D’ailleurs, la combinaison des facteurs géographiques et temporels est intéressante pour durcir les conditions d’accessibilité.
Pour quelles raisons utiliser l’authentification à facteurs multiples ?
Traditionnellement, vous entrez un identifiant et un mot de passe pour accéder à un espace sécurisé. Mais lorsque les données sont compromises, un pirate informatique peut très bien voler les données sensibles. Dans le contexte d’une stratégie de sécurité, vous avez tout intérêt à employer l’authentification multifactorielle. En effet, vous bénéficiez d’une sécurité renforcée grâce à l’utilisation de processus d’authentification plus élaborés.
Mais c’est également une manière de vous conformer à la réglementation en vigueur dans votre domaine d’activité. C’est le cas pour répondre aux exigences d’authentification forte de la DSP2. Mais ce n’est pas tout. Pour limiter la dépendance aux mots de passe, l’utilisation d’autres éléments pour l’authentification améliore incontestablement l’expérience client. Non seulement le niveau de sécurité augmente, mais la satisfaction de l’utilisateur également.
D’ailleurs, il est recommandé d’utiliser un gestionnaire de mots de passe pour centraliser l’intégralité des données sensibles. C’est un logiciel spécifique dans lequel vous indiquez vos identifiants et vos mots de passe. Ainsi, vous pouvez employer des combinaisons complexes de caractères, car vous
n’aurez plus besoin de les retenir. Toutes les informations sont stockées dans le gestionnaire de mots de passe, vous évitant la perte potentielle des données, tout en profitant d’un niveau de sécurité accru.
Quels sont les organismes susceptibles d’utiliser l’authentification multifacteur ?
Les applications hébergées en interne sont de moins en moins utilisées par les organismes de services financiers et les banques. En effet, le cloud offre de nombreux avantages et une véritable flexibilité. De ce fait, on note une augmentation importante des fichiers sensibles, ce qui pose inévitablement la question de la sécurité. Les institutions financières n’ont certainement pas envie de connaître la moindre violation concernant les données informatiques.
Dans le but d’apporter une sécurité supplémentaire, il faut trouver une solution concrète, capable de s’adapter à cette situation et le fait que les utilisateurs peuvent se connecter à n’importe quelle heure et depuis n’importe quel endroit. Pour remédier à cette problématique, l’authentification multifactorielle rencontre un franc succès. Les facteurs d’inhérence, de possession et de connaissances sont bien évidemment utilisés, mais également combinés avec des facteurs de localisation. Ainsi, un utilisateur des applications SaaS ne pourra pas se connecter depuis un autre appareil qui n’a pas été validé.
D’autres entreprises ont également décidé d’adopter l’authentification multifactorielle. Prenons pour exemple la suite Office 365 de chez Microsoft. Le système d’authentification Azure Active Directory est alors employé avec quatre facteurs d’authentification. Par la voix, en jeton OAuth, par SMS et avec Microsoft Authenticator.
Pour quelles raisons est-il important d’adopter l’authentification multifactorielle ?
Il est indéniable que la MFA reste bénéfique pour l’utilisateur privé et les entreprises. Son instauration permet de diminuer grandement les risques de vulnérabilité face aux cyberattaques par force brute. En effet, lorsqu’un utilisateur emploie l’authentification multifactorielle, le pirate informatique éprouvera de plus grandes difficultés à accéder au compte concerné. Non seulement, il aura besoin d’un identifiant et d’un mot de passe, mais également de passer outre un autre facteur d’authentification.
Par exemple, en accédant au téléphone portable de sa victime potentielle. Étant donné que le niveau de sécurité augmente, il est préférable d’employer ce type de processus à partir du moment où vous avez besoin d’accéder à des comptes sensibles ou des informations personnelles. Par exemple pour une connexion sur votre compte bancaire en ligne ou pour accéder à vos dossiers médicaux. D’ailleurs, si vous avez besoin de plus d’informations sur le sujet de la sécurité informatique, n’hésitez pas à consulter Weodeo. Vous trouverez un spécialiste du domaine, capable de vous proposer des solutions concrètes.