L’application ZOOM victime de son succès

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L’application ZOOM semble être victime de son succès….Multiplié par 20…c est le nombre d’utilisateurs de l’application de visioconférence Zoom en deux mois en raison du confinement. Débordée par les failles de sécurité, permettant notamment à des internautes mal intentionnés de s’introduire dans des réunions, Zoom essaye désormais de rassurer les utilisateurs. 

Le « Zoom bombing », des détournements inquiétants

En à peine une semaine, les problèmes se sont multipliés pour Zoom. Déjà cible privilégiée des pirates informatiques, l’application a fait un face à un phénomène très inquiétant : le « Zoom bombing ». Pendant plusieurs jours, grâce à une faille de sécurité qui rendait publics les codes d’accès de visioconférences mal paramétrées, des internautes ont pu pirater des réunions de travail ou des cours en direct, certains en profitant pour diffuser des images pornographiques ou des incitations à la haine. Faille qui a valu à Zoom d’être bannie de nombreuses écoles aux États-Unis.

Aujourd’hui, ce problème de confidentialité majeur est réglé, assure le président de Zoom France, Loïc Rousseau, joint par Europe 1. « Jusqu’ici, il suffisait d’un lien pour se connecter à une visioconférence. Nous avons ajouté un mot de passe, qui n’était pas obligatoire auparavant, afin de sécuriser l’entrée des participants dans la réunion », explique-t-il. « Nous avons également instauré par défaut une ‘salle d’attente’ dans laquelle l’organisateur voit qui veut rentrer dans la conférence. De là, il peut sélectionner qui entre ou non. Enfin, une fois la réunion lancée, vous avez la possibilité de la verrouiller pour que personne d’autre ne puisse y avoir accès. »

Des réglages par défaut plus stricts

En plus du « bombing », Zoom multiplie les correctifs pour améliorer la sécurité du logiciel. Il lui a en effet été reproché d’autres problèmes non négligeables, à commencer par le chiffrement des conversations, jugé trop léger par les spécialistes de la cybersécurité. Il a donc été rehaussé d’un cran pour correspondre à la norme minimale recommandée. De même, les données de chiffrement ne transitent désormais plus par la Chine, trajet jugé risqué par les défenseurs de la protection des données personnelles. 

« Nous prenons la sécurité très à coeur. Nous sommes en règle avec le RGPD depuis sa mise en oeuvre en 2018 », argue Loïc Rousseau. « Il y a des failles, c’est vrai. Nous avons un focus sur les trois prochains mois pour améliorer la sécurité de Zoom et rendre tout cela le plus transparent possible. C’est véritablement notre cheval de bataille », martèle le patron de Zoom France, qui ajoute que le logiciel est utilisé dans sa version professionnelle par « des entreprises mondiales, du CAC 40«  et répond donc à leurs normes de sécurité

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